La mode éthique

31 janvier 2021

La mode éthique

La mode éthique, tu en as peut-être déjà entendu parler. Je ne me posais pas tant de questions avant le confinement. Il a été très bénéfique pour améliorer mon quotidien, afin de le rendre un peu plus écoresponsable. Je me suis renseignée davantage à ce sujet et j’ai ouvert les yeux sur des choses que je savais déjà plus ou moins. De nombreux articles, vidéos, personnes sur les réseaux sociaux, m’ont permis enfin de réussir à ne plus me voiler la face sur les pratiques utilisées dans la fast fashion. 

C’est quoi la mode éthique ?

Selon le larousse la mode est une “manière de vivre, de se comporter, propre à une époque, à un pays”. C’est “l’aspect caractéristique des vêtements correspondant à une période bien définie ; modèle correspondant à cette caractéristique”.

L’éthique est définie comme “partie de la philosophie qui envisage les fondements de la morale ou l’ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de quelqu’un”.

L’écoresponsabilité, ou responsabilité environnementale est une démarche qui consiste à intégrer les enjeux du développement durable dans l’ensemble de ses activités quotidiennes. Elle s’applique à la fois dans le domaine de la consommation, de la production, du transport ou encore des interactions sociales.” – (Source Green Office)

La mode éthique c’est donc un choix, une manière de se vêtir tout en respectant des valeurs éthiques et écoresponsables c’est-à-dire :

  • privilégier la fabrication locale, les matériaux locaux et durables, respecter l’environnement, l’être humain et les animaux (utilisation de matière première naturelle avec un impact minime sur l’environnement), vérifier la transparence de la marque et que les prix soient justifiés, c’est-à-dire payer le vrai coût de production.
  • se méfier du marketing dit « fair », du greenwashing (dont le but est de pousser à la consommation).

Le but de la mode éthique est de revenir à l’essentiel, de consommer peut-être moins, mais mieux et de savoir d’où viennent nos produits. 

Pourquoi je m’y intéresse ?

Le côté obscur de la fast-fashion

L’effondrement du Rana Plaza en 2013, les camps de concentration où sont contraints de travailler les Ouïghours… Voilà les grands titres de l’actualité concernant la fast fashion et qui m’ont, entre autres, poussé à reconsidérer ma consommation.

Comme son nom l’indique, la fast fashion est une mode où les collections d’articles vestimentaires se renouvellent rapidement et qui ne sont pas destinées à être réutilisées d’une année à l’autre, d’une saison à l’autre. Elle incite le consommateur à racheter des vêtements à chaque saison, à chaque nouvelle collection. De plus, les prix sont peu élevés, ce qui le motive à consommer plus.

Comme le but est de vendre beaucoup et rapidement, je te laisse réfléchir à la manière dont sont produits ces vêtements. Non seulement les procédés ont un impact négatif sur l’environnement, mais humainement parlant c’est une réelle catastrophe. Des personnes sont contraintes à travailler pour que nous puissions porter un pantalon Zara.

Ce qu’il se passe concrètement en Chine est une bien triste réalité. Des millions de musulmans Ouïghours sont enfermés et torturés dans des camps de concentration en Chine. Non pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont.” – Raphaël Glucksman.

Tu trouves ça normal ? Pour que nous, nous puissions aller dépenser notre argent et se venter de notre superbe nouveau pull ? Je dis bien nous, parce que nous sommes tous concernés, moi la première. 

(Avant que je n’aille plus loin, je tiens à insister que cet article est là pour informer et NULLEMENT pour faire culpabiliser ou t’accuser. Je voudrais simplement permettre à nos yeux de s’ouvrir. Je parle en toute franchise en écrivant cet article, je ne cherche pas à faire genre. Donc non, je ne suis pas parfaite et je pense que personne ne l’est vraiment. Je rencontre des difficultés dans cette transition écoresponsable, à tout niveau. Et je ne suis pas là pour donner une image de la fille parfaitement écolo et éthique. Je suis là pour partager mes transitions, mes idées, mon quotidien vers un mode de vie plus responsable).

Mais ce qu’il se passe en Chine est réel et je veux en parler, parce que je trouve que c’est important de dire haut et fort que ce qu’il se passe est un crime contre l’humanité, sans exagération ! Malheureusement ce n’est pas le seul au monde. Mais c’est un fait révélé et j’utilise donc cet exemple pour illustrer l’envers du décor de la fast-fashion en général.

Même moi je ne me rendais pas tout à fait compte de l’enjeu. Puis, je me suis beaucoup plus renseignée, en lisant des articles, en lisant les infos « cachées », celles que l’on ne montre pas à la télé, en échangeant avec des personnes sur les réseaux pour comprendre un peu mieux et maintenant je suis clairement incapable de fermer les yeux. Mais si vous saviez combien de marques sont impliquées dans l’horreur Ouïghoure… Ici, vous trouverez la liste complète. Certaines sont faciles à bannir, d’autre moins. Et ce n’est pas une question de mauvaise volonté, mais tout simplement que nous sommes “coupables” malgré nous. C’est que tristement, nous n’avons pas le choix que de consommer certaines marques. Prenons un exemple. Apple et Windows sont tous les 2 impliqués dans le travail forcé des Ouïghours. Chez moi, je pourrais me dire que je bannis alors ces 2 géants informatiques. Mais que pourrais-je utiliser à la place ? … Et puis, au travail, je ne peux pas dire “je ne travaille pas parce que je boycotte Windows et Apple”. Ou alors je perds mon job. C’est donc très difficile je pense même si on est de très bonne volonté. Malheureusement, ce n’est plus seulement une affaire personnelle, il faut que les Etats agissent, mais ça, on en est bien loin…

Qu’est-ce qu’il se passe en Chine ?

Pour faire court, les Ouïghours sont enfermés dans des camps et sont contraints à travailler dans des conditions misérables. On leur trouve des excuses, de faux aveux, pour les enfermer. Pourquoi ? Pour ce qu’ils sont, pour leurs croyances, leur culture… ça ne vous rappelle rien ? Mais si, réfléchissez… 

Le témoignage de Gulbahar Jalilova, une rescapée, est poignant. Elle raconte avoir été enfermée avec 40 autres femmes dans une cellule de 20 m2, sans lumière naturelle, sans aération, avec un trou en guise toilette. Elles ont été attachées à une chaîne, torturées, violées, voire stérilisées (et je vous laisse imaginer les conditions). BREF. Cliquez ici pour écouter son témoignage.

Je parle des conditions des femmes, mais il y a des hommes Ouïghours qui sont enfermés également et qui subissent des horreurs du même genre ! On a une loi pour défendre les droits humains, mais là clairement où sont-ils ces droits ? 

Cliquez ici pour lire un article qui explique très bien la chose.

L’environnement

Les fibres synthétiques sont l’élément le plus utilisé dans l’industrie textile.

Pourquoi ?

La fibre synthétique est appréciée pour son élasticité, sa légèreté ou son faible pouvoir absorbant, qui permet d’évacuer facilement la transpiration.” (Source : Greenpeace France). “Les matières synthétiques contiennent des microplastiques qui sont rejetés à chaque lavage. Le problème, c’est qu’elles sont trop petites pour être filtrées et terminent donc dans l’environnement et plus précisément dans les eaux. Pour vous donner une idée, d’après des chiffres de l’UCIN9,5 millions de tonnes de plastiques déversées chaque année en mer“. (Source : Futura Sciences)

« Mais, on peut utiliser du coton, c’est une fibre naturelle ». 

Oui et non. Le coton est effet une fibre naturelle, mais pas la plus écologique si on regarde la quantité de pesticide, d’engrais chimique et d’eau nécessaire pour le cultiver. Ces substances chimiques s’infiltrent dans les nappes phréatiques et encouragent la prolifération d’algues et les algues recouvrent les eaux. Conséquences, plus de lumière et plus d’oxygène. Donc, une conséquence un peu dramatique pour les poissons. Il vaut donc mieux favoriser le coton bio.

Voici quelques chiffres :

  • Le coton est la culture la plus gourmande en pesticides ! Elle ne couvre que 2,5 % de la surface agricole mondiale, mais consomme 11 % des pesticides (…) On estime que la conception d’un jean nécessite 7500 litres d’eau, soit l’équivalent de 50 baignoires remplies “. (Source : Greenpeace France)

  • Produire un tee-shirt en polyester (fibre synthétique dérivée du pétrole) génère 5,5 kilos de gaz à effet de serre , contre 2,1 kilos pour un tee-shirt en coton (fibre végétale)” (Source : Marie Claire)

La teinture est également un élément polluant, car on y utilise des produits toxiques qui terminent dans les eaux. 

Eh oui, nos vêtements peuvent donc être un élément polluant et tous ces éléments chimiques peuvent affecter l’écosystème. Et juste, en gardant tout cela en tête, pensons maintenant à ces marques qui renouvellent leurs collections et rayons régulièrement durant l’année. Car oui, il faut constamment changer et renouveler les rayons, pour pousser les gens à consommer. Ben oui, sinon ce n’est pas chouette… 

Attention au greenwashing

Certaines marques nous font croire qu’elles sont plus responsables, plus green, alors qu’en fait non. C’est ce qu’on appelle le greenwashing. Un gros coup marketing, oui. Comme il y a un mood éco qui s’installe, que les gens font plus attention, les marques en profitent évidemment. Alors, attention à ces marques qui se disent Green, qui proposent des gammes green. Cela sous entend déjà que le reste de leurs produits ne l’est pas. Clairement, pourquoi ne faire qu’une seule gamme green, si le green devient vraiment une principale inquiétude ? Je trouve ça louche. Si c’est pour liquider un stock, je veux bien, mais proposer une gamme green et continuer à faire des gammes non-green, excuse me, but there is un gros problème of cohérence. Par exemple H&M et sa gamme conscious… HUM. La meilleure blague du monde. 

Mais alors, comment repérer le greenwashing ? 

Il faut savoir que les marques green sont labélisées, certifiées et transparentes, elles ne cachent rien, car elles n’ont rien à cacher. Donc si une marque se dit green mais qu’aucun label n’est visible, qu’aucune information claire n’est présente, pose-toi des questions. C’est bien d’avoir un regard critique sur les marques que l’on consomme, car elles peuvent nous faire gober tout. 

Un article très intéressant à ce sujet à retrouver sur le site Iznowgood.

LABELS

Une première étape pour remédier à la fast-fashion, c’est de repérer les labels certifiant le respect de certaines valeurs. En voici certains :

GOTS

Le label GOTS signifie Global Organic Textil Standard. Il a été créé en 2008 et se réfère aux produits en coton, laine, soie et chanvre. Il permet de certifier l’origine biologique des fibres et le respect de l’environnement et de l’être humain, dans les processus de fabrication. Ce logo assure :

  • qu’au moins 70 % des fibres naturelles utilisées pour la fabrication des vêtements sont d’origine naturelle (coton, laine, lin…) et que leur production respecte les critères du label Agriculture Biologique.
  • l’interdiction d’utiliser des fibres issues d’OGM ;
  • la limitation voire l’interdiction d’utiliser certains produits reconnus comme dangereux pour la santé humaine ou l’environnement lors de la fabrication des vêtements.

OEKO-TEX

“Certifie que les textiles sont sans risques pour la santé, durables et très fonctionnels.

Par exemple, ce label exige que les fibres utilisées respectent l’environnement (traitement des eaux usées, limitation des produits de synthèse…), bannis l’utilisation de colorants reconnus comme dangereux pour la santé ainsi que les pesticides dans les espaces de stockage du coton.

Nature et progrès

Nature et Progrès est une association de consommateurs et de professionnels fondée en France en 1964. Celle-ci a développé le premier label d’agriculture biologique en 1971, il s’applique aux produits alimentaires, cosmétiques et produits d’entretien biologiques. Le cahier des charges qui en est issu est indépendant et plus contraignant que celui de l’Agriculture Biologique. Il est élaboré en concertation entre les adhérents professionnels et consommateurs. Nature & Progrès défend les Systèmes Participatifs de Garantie, alternative à la certification par tiers, garants de l’approche solidaire qu’intègre le mouvement de la Bio.”

Cosmétiques écologiques et biologiques

Ce logo garantit que le produit contient au minimum :

  • 95% d’ingrédients d’origine naturelle sur le total du produit (l’eau et les minéraux sont considérés comme naturels).
  • 95 % minimum d’ingrédients bio sur l’ensemble des végétaux ;
  • 10 % minimum d’ingrédients bio sur le total du produit (l’eau et les minéraux sont considérés comme non bio)

Le référentiel autorise une quantité minime, voire négligeable, de produits de synthèse, qui sont encore indisponibles sous forme naturelle actuellement. Ce logo exclu : parfums et colorants de synthèse, conservateurs de synthèse comme les parabens ou le phénoxyéthanol, la pétrochimie (paraffine, silicone, PEG), les OGM, les traitements ionisants, les tests sur les animaux. De plus, les procédés de fabrication sont les moins polluants possible et les emballages sont biodégradables ou recyclables.
Cependant, certains ingrédients chimiques préoccupants pour la santé sont acceptés
.”

Global Recycled Standard

Le label Global Recycled Standard (GRS) s’intéresse avant tout à la mise en avant des matières recyclées, mais s’appuie également sur des critères environnementaux et sociaux.”

Il y en a plein d’autres, je ne vais pas tous les citer ici. Voici deux liens qui m’ont servis de source, où tu pourras trouver tous les labels intéressants et mieux les comprendre (Ecolabels Lien 1 / Ecolabels Lien 2).

Et l’article de Céline est super intéressant également ! A découvrir !

Applications

J’utilise 2 applications vraiment intéressantes pour m’aider à mieux consommer.

Good On You : cette application permet de repérer les marques non éthiques. Elle explique en quoi une marque n’est pas éthique et propose une alternative en tentant d’être le plus proche de la marque initialement recherchée. Par exemple : si je recherche Bershka, l’appli me démontrera que cette marque n’est pas éthique et me proposera une marque qui se rapproche le plus de Bershka, mais éthique. Je ne suis pas toujours d’accord avec leurs propositions en terme d’alternatives, mais je trouve que c’est top pour déjà comprendre en quoi une marque n’est pas éthique et avoir quand même d’autres choix de marques. 

INCI Beauty : tu connais Yuka ? C’est le même principe, mais pour les produits cosmétiques. Il s’agit de scanner le code-barre des produits pour voir leur composition. L’appli évalue aussi le produit et lui donne une note sur 20. Plutôt cool, non ? Au moins comme ça on sait ce qu’on met sur notre peau, car il ne faut pas oublier que la peau ne filtre pas tout. Et gare aux perturbateurs endocriniens…

Mes difficultés ?

Car oui j’en rencontre. Je ne peux pas acheter que de l’éthique et ce n’est pas facile de renoncer à des marques qu’on a eu l’habitude de consommer. Je continue d’acheter des produits non-éthiques, car parfois, je dois être honnête, c’est plus accessible qu’une marque éthique. Mais j’essaie de consommer mieux au maximum et privilégier la mode éthique. Par contre, j’essaie de vraiment bannir les marques impliquées dans la répression Ouïghoure. même si, comme je l’expliquais plus haut, c’est impossible de le faire pour toutes les marques, car il y en tellement et certains sont irremplaçables. 

Comment je fais concrètement? 

J’ai longtemps culpabilisé d’avoir dans ma grade robe des vêtements produits par des esclaves. Et non, ce n’est pas si facile de tout arrêter du jour au lendemain. Je pense que la prise de conscience est la première étape et aussi la plus importante.

Changer ses habitudes, c’est la deuxième étape et selon moi, c’est aussi la plus difficile. Concrètement, cela signifie abandonner une habitude pour laisser la place à une autre. Et là est toute la difficulté.

Vers une meilleure consommation…

Depuis que j’ai réellement pris conscience de cette triste réalité, je réfléchis 2 fois avant d’acheter un vêtement et je me renseigne sur la marque. Je privilégie des marques éthiques et les petits créateurs. Certes, les prix sont parfois plus élevés et j’entends que ce n’est pas accessible à tout le monde, moi la première. 

Mais c’est possible. Ma façon de penser a changé et à partir de là tout est devenu plus facile. 

J’essaie d’acheter éthique ou parfois de seconde main.

Par exemple : en janvier, j’ai acheté un nouvel iPhone. Oui parce qu’il me fallait un nouveau téléphone et un téléphone avec un appareil photo de bonne qualité. N’oublions pas que le téléphone est devenu un peu mon outil de travail pour Bee Flower. Je me suis renseignée sur les téléphones éthiques, mais je n’étais pas très convaincue (ils ne sont pas plus clean niveau matériaux et malheureusement ce ne sont pas encore des téléphones très développés, donc niveau qualité photo c’était bof bof). Mais hors de question d’acheter un iPhone neuf.

J’ai alors opté pour un smartphone reconditionné. Eh ouais, moi non plus je ne croyais pas y arriver un jour, mais voilà, comme quoi tout est possible. Je dois dire que je suis plutôt fière de moi sur ce choix et je ne regrette absolument pas ! Si ça t’intéresse, je l’ai déniché sur Asmartworld, une startup belge engagée écologiquement !

En quoi acheter seconde main, c’est mieux? Car ça reste du Zara, Apple, H&M, Samsung, etc. ?

Tout simplement parce qu’on va faire durer le produit le plus longtemps possible, plutôt que de l’acheter neuf, donc si tu réfléchis, moins les gens vont acheter neuf, moins il y aura besoin de fabriquer de nouveaux produits, car la demande sera moins élevée. Aussi, plus on va faire durer un produit, plus on va rentabiliser le travail des personnes qui y ont investi leur énergie. En gros, si on achète un pantalon Zara pour lequel des personnes ont été mal traitées et qu’on s’en débarrasse rapidement, autant dire « tout ça pour ça, tout ce travail pour au final ne le porter que 2 fois ».

“La mode éthique c’est cher, pour le prix d’un pull éthique j’en ai 2 chez Zara, et puis c’est moche”.

Certes, les prix ne sont pas les mêmes. Par contre, non la mode éthique n’est pas forcément moche. Il faut juste chercher un peu. Mais rappelez-vous que la mode éthique n’utilise pas de procédé pourris, polluants, nocifs pour la santé, etc. et traite les travailleurs comme il faut. Donc forcément le choix est peut-être plus restreint que la fast-fashion. Perso, je préfère acheter un pull à 80€, mais qui a été fabriqué en respectant les femmes et les hommes qui ont contribué à sa fabrication, et en respectant l’environnement, plutôt que d’acheter 2 pulls Zara qui ont été fabriqués par des Ouïghours dans des conditions misérables. Et aussi, les matières utilisées seront de meilleure qualité et plus durable. Je choisis donc à qui je donne mon argent.

Réfléchissons ensemble : acheter 2 pulls Zara pour un total de 80€ ou 1 pull éthique au même prix ?

Zara comme beaucoup d’autres marques de la fast fashion, fabrique ses produits de manière à ce qu’ils ne durent pas dans le temps et renouvelle très souvent ses collections de façon à pousser les gens à consommer. Donc surconsommation. Et qui dit surconsommation dit surproduction. Et qui dit surproduction, dit davantage de travail et dans le cas des ouïghours un travail forcé.

Ma mère dit une phrase très juste et interpellante à la fois quand elle achète du Zara ou marque du genre : « ce pull est bien pour la saison, l’année prochaine on en achète un autre, il ne sera plus beau. Pour le prix que ça coûte, on s’en fout ». C’est exactement la stratégie de ces marques. Et moi je ne veux plus tomber là-dedans. Je préfère acheter un beau pull, de très bonne qualité, réalisé par des personnes traitées et payées correctement pour ce qu’elles fournissent et dont la fabrication respecte aussi l’environnement. Un pull que je vais donc garder des années, plutôt que d’acheter 2 pull qui ont été fabriqués dans une stratégie de merde dans le but de pousser les gens à consommer. Et très honnêtement, la mode éthique transmet un message indirect qui n’est pas si mal :

« Réfléchir deux fois avant d’acheter ». Ben oui, quand tu vois un pull à 80€, forcément tu vas te dire : « c’est quand même une somme, est-ce que j’en ai vraiment besoin ? ». Contrairement à Zara, qui à travers des prix bas, nous fait plutôt dire « oh, c’est pas cher, allez je prends, même si je ne le mets pas, ça ne m’aura pas couté cher ». Et souvent, ces vêtements restent dans l’armoire. 

Alors oui, j’ai encore du Zara dans ma garde-robe. Parce que je suis du style à garder mes vêtements le plus longtemps possible. Et si tu as du Zara dans ta garde-robe, surtout ne t’en débarrasse pas par culpabilité après avoir lu tout ça. Dis-toi que maintenant tu l’as, alors autant le rentabiliser au maximum pour les personnes qui ont fourni toute leur énergie. Mais réfléchis bien pour tes prochains achats.

Et aussi, si je veux me débarrasser de mes vêtements, soit je les donne, soit je les vends (Vinted ou autre). Sache que tu vas faire des heureux ! Vraiment, il y a plus de personnes qui achètent seconde main que l’on pense.

De manière générale, j’achète moins de vêtements depuis des mois ; j’achète ce dont j’ai réellement besoin et des choses que je peux garder sur le long terme.

J’ai commencé par faire un gros ménage dans mes affaires, à vendre ou donner ce dont je n’avais plus besoin. Ensuite, j’ai regardé ce qui me manquait, ce dont j’avais besoin. J’ai fait une liste et j’ai commencé à chercher autour de marques plus éthiques.

Alors, pour conclure cet article, je dirais que le plus important c’est déjà de prendre VRAIMENT conscience de l’impact de la fast-fashion et de ce qu’elle fait endurer à l’environnement, aux animaux et aux humains. Et surtout, même si moi je n’y arrive pas encore vraiment, d’accepter que l’on ne soit pas parfait, mais de faire de son mieux et sa part. Il faut se dire que si tout le monde faisait un mini geste, ce serait déjà un réel progrès (et d’ailleurs, je suis toujours contente quand je vois les progrès de chacun, le changement de mentalités, etc.) Et même si parfois je me dis « à quoi bon, de toute façon, je suis si petite face aux enjeux”, en fait, non. Ensemble, nous sommes plus grands. Donc chaque geste compte. Et le tien aussi, peu importe s’il est grand ou petit, il est là et il fait la différence. Je redis quelque chose d’important pour te rassurer : il m’arrive d’acheter du Zara neuf, mais rarement et je privilégie des marques éthiques. Tu vois, je ne suis pas parfaite, mais je fais quelque chose !

Petite conclusion sur le combat Ouïghour : 

Je suis engagée à soutenir cette cause, et je t’invite à te renseigner, car je le répète, il s’agit d’un réel crime contre l’humanité, pour moi comparable au sort des juifs durant la 2nde guerre mondiale. Mais personne n’en parlait et ça commence à sortir. Et chaque mobilisation permet d’évoluer ! La preuve l’Angleterre et le Canada refusent toute importation de produits suspectés d’avoir été fabriqués par les mains d’un.e Ouïghour.e. D’ailleurs les USA aussi prennent les choses en mains en mettant en place des sanctions ! Si ça c’est pas une bonne nouvelle ! Donc sache que toi aussi tu peux contribuer à stopper cette répression ! Raphaël Glucksmann a lui-même dit : “chaque goutte provoque une vague“. Donc, ne crois pas que ta mobilisation n’est pas importante.

Je dirais encore ceci : chacun est libre de faire ce qu’il veut, je ne suis pas là pour faire des leçons de morale, au contraire. J’espère que cet article ne paraît pas comme tel, mais j’espère qu’il vous aura touché un peu. Je cherche simplement à en parler autour de moi, le plus possible pour permettre aux gens d’ouvrir les yeux, de voir qu’il est possible de consommer différemment. Là est mon seul but. Et je suis déjà contente si j’arrive à te faire réfléchir. 

Une autre manière de consommer écoresponsable, c’est aussi de s’intéresser au travail de petits créateurs qui fabriquent différentes choses à la main ou également d’acheter seconde main et de donner une seconde vie aux vêtements, chaussures, accessoires… ça peut aussi être une solution si jamais tu aimes Zara, H&M, Nike… mais que tes valeurs te poussent à ne pas entrer dans leurs magasins. Je cite toujours ces grandes marques, car ce sont les plus connues, mais c’est valable pour toutes les marques non éthiques. Le second hand, permet de garder un produit le plus longtemps possible au lieu de le jeter.

Enfin, tu savais que tu peux aussi louer des vêtements ? Je ne l’ai jamais fait, mais je sais que ça existe. Si ça t’intéresse tu peux aller voir le compte instagram : @lesdebraillees ou faire plus de recherches sur le sujet.

Je te remercie d’avoir lu cet article, dont le sujet me tient à coeur. Je terminerai du coup avec un cadeau :

Je sais comme c’est long de rechercher de nouvelles marques éthiques, alors, voici une liste de celles que j’aime bien ! Il y en a encore beaucoup à découvrir et tu peux clairement d’éclater à chercher. Tu peux aussi suivre des personnes sur les réseaux sociaux qui partagent également des marques à découvrir (moi j’adore @iznowgood, @goodmorninglau, @mybetterself, @bulledemarbre, @anne_dressingdeal, @the_greenimalist).

Ce site est également chouette pour découvrir des marques éthiques : Wedressfair.fr

Voici donc une liste de quelques marques éthiques et de petits créateurs que je trouve plutôt sympas :

Créateurs :

Lauremjoy (Papeterie)

Entrechatdel’aiguille (Créations couture)

Elodream (Bijoux)

Woolandoph (Créations couture)

Hosta (fleurs séchées et glanées)

Cam & Léone (Nail Tattoos et Nail Art)

Sous-vêtements et tenues de sport :

Organic Basics (les basics de la lingerie et des tenues sportives !)

Fempo (Culottes menstrelles)

Matins d’avril (lingerie et tenues de nuit)

Cosmétique

Ibbeo Cosmétiques (Cosmétiques bio et naturelles)

Avril (Cosmétiques – maquillage bio)

Lily Lolo Cosmétiques – maquillage bio)

Manucurtist (oui parce que la mode éthique éthique passe aussi par le vernis à ongle ! Une marque de vernis Green, sans mauvaises choses pour notre santé et notre environnement !)

Vêtements confondus

Orta

WeDressFair

Twothirds

Johnny Romance

Ngshoes

Armedangels

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